Je suis rentrée à l'hôpital la veille de la césarienne. Je n'avais pas pu faire enregistrer mon dossier, alors je suis arrivée en avance pour un monito, rencontrer la sage-femme et lui transmettre le dossier. Monito, dernière prise de sang pour l'anesthésie et un plateau repas. J’ai même pu aller prier à la chapelle de l'hôpital le soir. C'est vraiment appréciable car je suis super tendue avant les césariennes.
A jeûn à partir de minuit, j’ai pris une douche de bétadine le soir et une autre le matin. Papa arrive, met son costume de chirurgien et on part au bloc.
Je n’ai pas eu de sonde urinaire. J'ai vraiment apprécié. Du coup, il faut aller aux toilettes avant de monter sur le brancard. On a aussi des bas de contention, et honnêtement en fin de grossesse avec les pieds gonflés, c'est presque agréable. On m’a donné une culotte avec la chemise d'hôpital et j'ai trouvé que c'était un détail qui en dit long, ça donne un peu plus d'attention à la personne qui n'a pas envie de se retrouver les fesses à l'air tout le temps alors que les autres hôpitaux ne voient que le côté pratique.
Dans le couloir, tout le monde s’est présenté (nom et fonction) et m’a dit bonjour, tous en rose ou en couleurs, avec un grand sourire. Mon mari était là aussi. Ca faisait un peu bisounours land pour moi, mais au fond j’ai trouvé ça rassurant et très sympa de leur part.
Au bloc sans mon mari, on me fait l'anesthésie. Ce n’est pas mon moment favori. Ensuite, je ne sais pas trop car j'étais allongée. Il me semble que ça a commencé comme une opération normale. Mon mari m’a rejoint au bout d'un moment et on m’a dit plus ou moins ce qui se passait. Quelqu’un a dit : "la tête est sortie. Vous allez pousser". Le champ opératoire a été baissé. J'avais un sifflet pour souffler en contractant le haut des abdos pour pousser le bébé. Honnêtement, j'étais un peu sonnée par l'anesthésie et j'ai fait ce que j'ai pu, pas sûre que ça ait été hyper utile, mais au fond peu importe, je trouve l'idée de faire participer la maman géniale.
On a vu le petit bébé tout violet et couvert de vernix, je continuais à souffler dans mon sifflet et il est vraiment sorti en même temps. Elle a commencé à pleurer. Je n'avais jamais vu un bébé comme ça avant, mes autres enfants me sont arrivés au minimum avec une couche et un bonnet. Je crois qu'ils sont nus quand on les met devant notre visage mais ils sont couverts de sopalin, j'ai l'impression d'avoir la tête en bas et je ne comprends rien à ce qui m'arrive. C'était très émouvant de voir ce tout petit bébé naître. Je crois que mon mari a pleuré.
Bébé et papa sont partis faire les soins pendant que l'équipe terminait de recoudre. Je n’ai pas eu d'agrafes en métal mais de la colle.
En salle de réveil, j'ai eu une deuxième anesthésie "Tap Bloc" pour pouvoir me relever sans douleur. Ca a pris 15 secondes, indolore. Très efficace. J’étais avec papa et bébé. J’ai dormi, je n'arrivais pas à lutter pour garder les yeux ouverts. Mais bébé était contre moi ou avec papa.
Deux heures après, de retour dans ma chambre, j'ai pu me lever avec la sage femme vers 17-18h. Bébé était né à 11h. Et là c'était juste magique.
Je me suis levée avec la sage-femme, je suis allée aux toilettes et je suis retournée m'allonger. La sage-femme est partie en me disant de ne pas hésiter à me relever. Je me suis relevée, toute seule. Le lit n'avait pas de barrières de chaque côté. Ca tirait un peu au moment de passer en position assise mais vraiment rien par rapport aux autres suites de couches. J’ai remarché quasi normalement le soir même. J'ai pu faire tous les changes du bébé à l'autre bout de la chambre. Je ne pensais pas que c'était possible possible. Et ce n'était même pas une césa extrapéritonnéale !
Quand j'ai vu le docteur le lendemain, elle m'a dit qu'elle avait été obligée de couper le péritoine car j'avais trop d'adhérences. Mais, elle n'avait pas coupé le reste. Elle a aussi téléphoné le soir même à la sage-femme pour savoir si j'avais bien récupéré et est venue me voir le lendemain et 2 jours après.
Page mise à jour en Juin 2017.