Association Césarine: échange, soutien et information autour de la naissance par césarienne. |
La césarienne en cours de travail, dite "en urgence", compte environ pour la moitié des césariennes (ce taux étant variable en fonction de la structure où la maman accouche et des facteurs de risque qu'elle présente au moment de l'accouchement).
Environ 2/3 des ces césariennes sont effectuées avant même que le travail ne commence et 1/3 sont décidées en cours d'accouchement.
Le terme "césarienne en urgence" regroupe de nombreuses réalités : de la constatation de l'inefficacité du travail dont on estime qu'il n'a plus de chance de se terminer normalement (par exemple présentation par le front du bébé), à l'urgence réelle et vitale (par exemple la procidence du cordon).
Elle est impliquée dans plus de 20 % des césariennes réalisées en 2001 mais, dans plus de 90 % des cas, la césarienne est réalisée en urgence et non programmée à l'avance.
La souffrance fœtale n'est pas comme son nom le laisse croire une douleur du fœtus mais un manque d'oxygénation (ou hypoxie). Elle se traduit par une anomalie du rythme cardiaque du bébé et par la présence de méconium épais dans le liquide amniotique.
La souffrance fœtale peut notamment être provoquée par :
Il existe différents outils de diagnostic de la souffrance fœtale :
Si la présentation n'est pas bien appliquée contre le col de l'utérus parce que le bébé est encore très haut, et que la poche des eaux a été rompue, il se peut, si la maman se tient debout, que le cordon ombilical tombe dans le vagin. Il s'agit alors d'une urgence obstétricale, car lorsque la tête du bébé appuiera sur le cordon, il ne pourra plus laisser passer le sang et l'oxygène.
Ce problème se produit surtout lorsque la présentation n'est pas céphalique (par exemple, si le bébé a les pieds en bas, les pieds ne peuvent pas faire bouchon aussi bien que la tête) ou en cas de rupture prématurée des membranes alors que le bébé est encore très haut (on perd alors "franchement" les eaux, à la différence d'une perte des eaux avec une tête plus basse, qui se fait par plus petites quantiés, au fil des mouvements du bébé).
En dehors du travail, une césarienne en urgence peut être motivée par une brusque aggravation de l'état du foetus, ou encore, dans le cas d'un placenta praevia, par une hémorragie en fin de grossesse.
Si la rupture est importante, ou si votre bébé n'est pas juste sur le point de naître, la rupture utérine est une indication de césarienne en urgence. Voir la page de ce site consacrée à la rupture utérine.
Egalement appelé DPNI, Décollement du Placenta Normalement Inséré.
En fin de grossesse, ou en cours de travail, le placenta se décolle de la paroi de l'utérus et le fœtus ne peut plus être oxygéné normalement. La mère souffre d'une hémorrragie massive. Cela arrive en moyenne dans 0,5% à 1,5% des grossesses [2].
Dans la majorité des cas, l'hématome rétro placentaire survient de manière imprévisible.
Il existe différents degrés de gravité, du décollement partiel au décollement total. Dans les formes les plus sévères, il s'agit d'une complication grave de la grossesse, qui nécéssite de faire naître l'enfant immédiatement, le plus souvent par césarienne. En cas de facteur de risque (âge, tabagisme, addiction, contexte vasculaire, thrombophilie...), une surveillance particulière peut être mise en place [3].
La césarienne peut être décidée en cours de travail lorsque l'accouchement, pour diverses raisons, ne peut se faire par voie basse.
La dystocie, qui est la difficulté ou l'impossibilité d'accoucher ou l'absence de progression du travail, est impliquée dans presque 40% des césariennes.
Dans certains cas et selon la cause de la dystocie, un changement de position, le soutien d'un proche en continu (père, sage-femme, doula, amie, etc.), une modification de l'environnement sonore et lumineux par exemple, pourraient permettre de faire progresser ou de relancer le travail et ainsi d'éviter une césarienne.
Les dystocies d'origine maternelle peuvent être causées par :
Les dystocies d'origine fœtale peuvent être en rapport :
Il existe deux types de déclenchements : les déclenchements sur conditions favorables (votre col est déja prêt à accoucher, il existe un score permettant d'évaluer cela : le score de Bishop), qui se font le plus souvent à l'ocytocine et en rompant les membranes, et les déclenchements sur conditions défavorables (col non mûr). Dans ce deuxième cas, il faut tout d'abord procéder à une maturation du col, à l'aide d'un ballonet gonflable (sonde de Foley) ou de prostaglandines qu'on place dans le vagin.
Le déclenchement aux prostaglandines a un risque d'échec plus important, puisque la maturation peut échouer. Un des risques du déclenchement est alors d'aboutir à une césarienne. Par ailleurs, même si les conditions sont très favorables, la médecine n'est pas une science exacte à 100 % et la césarienne est une éventualité qu'il ne faut pas écarter.
Les raisons de ces échecs sont en général :
Voir la page de ce site consacrée au déclenchement.
Page mise à jour en août 2014.